L'Autre : poétique et représentations littéraires de l'altérité

Numéro et date de publication: 
Hiver 2017, Numéro 25

D’un point de vue philosophique, l’altérité se définit comme antonyme de l’identité – le «caractère de ce qui est autre» selon André Lalande; l’opposition entre alter et ego. Serait Autre ce qui se distingue de soi. L’affirmation, si elle dégage des airs de truisme, met en lumière le statut précaire du concept d’altérité. Comme celle-ci s’inscrit nécessairement dans une relation – entre ce qui d’un côté est perçu comme soi (ou comme nous) et de l’autre ce qui échappe à ses frontières – l’altérité n’existe pas comme essence. Elle n’existe pas en soi, mais se construit plutôt dans un rapport. «Personne n’est intrinsèquement autre, il ne l’est que parce qu’il n’est pas moi», écrit Tzvetan Todorov dans Nous et les autres. «En disant qu’il est autre, je n’ai encore rien dit vraiment».

Si la seule définition de l’Autre pose problème, qu’en est-il de sa représentation? Les auteur.e.s de ce numéro étaient invité.e.s à réfléchir l’altérisation dans les discours artistiques et littéraires.

Pour citer ce numéro: 

Bergeron, Étienne, Bordeleau-Pitre, Émile et Savard, Valérie (dir.). 2017. Postures, Dossier « L'Autre : poétique et représentations littéraires de l'altérité », n°25, En ligne <http://revuepostures.com/fr/articles/alterite> (Consulté le xx / xx / xxxx).

Avant-propos

Bergeron, Étienne, Bordeleau-Pitre, Émile, Savard, Valérie