Perdre des théories, ou le récit de soi comme disparition

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Il n'est point de réel voyage
dont la destination ultime
ne soit le point de départ.
Carlos Fréchette, Les invincibles1

« L’histoire de ma vie ne m’intéresse pas. Il n’y a pas de centre. Il n’y a pas de chemin, ni de ligne. Il y a de vastes espaces où l’on a fait croire qu’il y avait quelqu’un mais ce n’est pas vrai, il n’y a personne. » (Vila-Matas, 2000, 35) Selon le narrateur de Bartleby et compagnie (Vila-Matas, 2000), cette citation appartiendrait à Marguerite Duras. Pourtant, il faudrait être complètement naïf, ou alors n’avoir jamais lu une ligne de l’auteur catalan, pour le croire sur parole. Chez Vila-Matas, le texte est truffé de « citations littéraires totalement inventées, s’entremêlant aux vraies. Ce qui complique le procédé, mais lui apporte aussi une incontestable allégresse. » (Vila-Matas, 2010, 36) Et cette fois, c’est lui qui le dit, mais est-ce bien lui ?

Sa posture paradoxale, en adéquation avec son désir de n’être à la fois Personne (Vila-Matas, 2008, 19) et tous les autres, maintes fois réitérée, se trouve au centre de Perdre des théories, œuvre elle aussi paradoxale. À mi-chemin entre roman et essai, elle raconte le séjour à Lyon de l’auteur catalan, où il se rend pour donner une conférence sur le rapport entre le réel et la fiction. Comme aucun membre de l’organisation ne l’accueille à son arrivée, il reste finalement dans sa chambre d’hôtel et en profite pour élaborer une théorie du roman plutôt que de donner sa conférence. La conclusion du texte anéantissant le projet initial de l’œuvre, elle ouvre une boucle infinie sur la réflexion entourant la recherche littéraire : ainsi, on ne trouve jamais ce que l’on cherche, mais on trouve que ce n’est pas ce que l’on cherchait, ou ce que l’on ne cherchait pas, paradoxalement. On croirait là entendre Blanchot dire : « La question attend la réponse, mais la réponse n’apaise pas la question et, même si elle y met fin, elle ne met pas fin à l’attente qui est la question de la question. » (Blanchot, 1969, 16)

Une fois les théories disparues au fil de la recherche, il reste au cœur de Perdre des théories le récit d’un écrivain seul, disparu à Lyon qui, plutôt que de se mettre en scène, s’efface derrière ses réflexions. Au fil des pages, le narrateur, se présentant comme Vila-Matas lui-même, plutôt que de véritablement élaborer sa théorie, détourne cette dernière et finalement la perd. Par la mise en scène de soi, Vila-Matas utilise la forme du roman pour créer un essai sur la littérature. Perdre des théories présente Vila-Matas comme un être sans corps : il n’a que ses mots sur la littérature, dans laquelle il disparaît porté par sa parole plurielle, traversée par d’autres. Puisque si Perdre des théories met en scène l’auteur comme narrateur du texte, ce dernier ne nous permet toutefois pas d’emblée d’en cerner la figure fuyante - à la fois narrateur, personnage, figure de l’auteur et auteur réel.

C’est justement le brouillage entre les différentes instances investies par Vila-Matas qui nous amène à réfléchir au motif de la disparition au sein de l’œuvre. Par la multiplication de ses identités, Vila-Matas soulève les questions suivantes : qui est-il et comment arrive à se déployer dans son œuvre ce personnage complexe, paradoxal, qui s’évanouit à mesure qu’il émerge ? Comment le récit de soi peut-il être celui d’une disparition ?

À partir de Perdre des théories et de la mise en scène paradoxale de son auteur, je tenterai de penser en quoi la disparition de Vila-Matas au sein de son œuvre est en fait une imposture et comment, à partir de cette logique, cette imposture pourrait en cacher une autre – ou plusieurs autres.

Ma perspective, s’inscrivant dans une démarche de « recherche-création », se moule à celle du texte retenu et permet de réfléchir l’essai, la création et la recherche savante de façon non-antagoniste. La forme plus « essayistique » adoptée ici me semble la plus adéquate pour rendre compte de la posture singulière d’Enrique Vila-Matas, de mon rapport à celui-ci et, plus généralement, à la création.

Chercher Enrique

- Dans mes paroles une voix a en effet parlé pour vous dire que la littérature est une invention essentielle de l’humanité. Cette même voix vous a dit aussi que rien de ce que je vous disais n’avait de sens, mais maintenant faites-moi le plaisir de bien écouter ce que je vais vous dire : dans cette même voix, il y avait au moins un écho de ce sens qu’elle niait.

- Vous êtes compliqué […] (Vila-Matas, 2010, 13)

Un chauffeur de taxi trouve Vila-Matas compliqué et pourtant, ce dernier ne fait que le mettre en garde : je ne suis pas contenu dans ce que je dis. Cette mise en garde vaut aussi pour la lectrice qui, comme moi, cherche à le traquer. Mais comment traquer Personne?

À la lecture de Vila-Matas, la méfiance ne tarde pas à se déployer chez le lecteur avisé. Comme le montre le passage cité ci-dessus, l’auteur nous désigne d’avance le paradoxe de sa pensée. C’est alors que toute information sur le récit de son personnage se teinte elle aussi de la méfiance induite par sa prose. Et cette méfiance est tentaculaire : on se méfie de l’intrigue qui ne va nulle part, du personnage qui se dédit, puis finalement de la littérature, cet art de l’imposture.

Autofictif, comme plusieurs œuvres de Vila-Matas, Perdre des théorie présente l’auteur comme narrateur du récit. Un lecteur peu exercé pourrait donc être porté à rattacher directement les deux. Toutefois, comme l’affirme Philippe Lejeune dans « Nouveau Roman et retour à l’autobiographie », « quand on sait ce que c’est qu’écrire, l’idée même de pacte autobiographique paraît une chimère : tant pis pour la candeur du lecteur qui y croira. Écrire sur soi est fatalement une invention de soi » (1991, 58). Il n’y aurait donc rien de particulièrement révolutionnaire à l’idée qu’Enrique Vila-Matas propose un narrateur dont l’identité n’est pas en totale adéquation avec la sienne, surtout quand on sait que chez l’auteur catalan, l’autobiographie est toujours revendiquée comme fictionnelle. Pourtant, David Le Breton, dans son essai Disparaître de soi, affirme aussi que « [l]e sentiment d’être soi, unique, solide, les pieds sur terre [qui] est une fiction personnelle que les autres doivent en permanence étayer avec plus ou moins de bonne volonté. » (2015, 187)

Ainsi, tenter de se présenter comme un individu unifié à l’intérieur d’une fiction constituerait aussi une fiction en soi tout comme le simple sentiment d’être un. Là-dessus, le théoricien et l’anthropologue sont d’accord: l’identité unifiée est aussi bien fiction que l’écrivain-personnage.

Dans cette optique, Vila-Matas contrecarre la propension à la continuité de soi et désobéit à cette fiction qui exigerait de lui qu’il se présente comme un lui particulier, unique et stable qu’on rattacherait à son identité d’auteur « réel ». Mais cette désobéissance n’est-elle pas inhérente à tout acte de s’écrire ?

Enrique dispersé

À l’orée de Perdre des théories, on pourrait croire à une intrigue. Puis, la sentence tombe et le personnage de l’écrivain s’évanouit: « [J]e me suis senti devenir spectateur. N’est-ce pas ce que, en réalité, j’avais toujours été? » (Vila-Matas, 2010, 15) Perdre des théories ne sera pas le roman auquel le lecteur s’attendait. Nous aussi, nous nous retrouvons spectateurs de la réflexion de Vila-Matas sur la littérature dans une mise en scène de son propre personnage d’écrivain devenu, à certains moments, lecteur de sa propre pensée2. À la fois, écrivain, critique, lecteur et personnage, Vila-Matas fuit le lecteur en multipliant les instances du discours, dont il revêt le rôle comme un costume.

Comme le souligne André Belleau dans L’écrivain fictif, « [l]e personnage-écrivain, quels que soient son ou ses rôles sur le plan des événements, met en cause le récit comme discours littéraire : par lui, la littérature parle d’elle-même, le discours s’autoréfère » (1999 [1980], 23). L’autoréférencement relègue l’intrigue de l’œuvre au deuxième plan et met en lumière le réel enjeu que nous présente l’auteur lui-même, lui pour qui « […] la rédaction directe d’un roman, […] est une manière très directe de faire de la théorie. » (Vila-Matas, 2010, 21) De l’intrigue à la théorie, mais pas tout à fait, puisqu’avant même d’élaborer cette théorie supposée, Vila-Matas nous met en garde : « On n’a démontré théoriquement qu’une seule chose, c’est que tout change, aussi je crois que nous ferions bien de ne jamais perdre de vue l’instabilité naturelle de nos coutumes et de nos opinions. » (20) L’auteur catalan continue à se défiler.

La signification est rarement donnée et lorsqu’elle l’est, son contraire nous attend au détour de la ligne suivante. « On comprend que la lecture des livres de Vila-Matas ressemble à la fréquentation et à la contemplation d’une prose qui met en garde contre son propre projet, son propre sérieux, la mélancolie de ses origines et la pose de l’auteur » (Tillard, 2011, 76). Une prose qui se détricote, en somme, mais qui le fait ouvertement, en réfléchissant à son propre dévidement.  

« Toute question renverrait à quelqu’un qui questionne c’est-à-dire à cet être que nous sommes et qui seul a la possibilité de questionner ou encore de venir en question. » (Blanchot, 1969, 16). Ces supposées théories du roman sur lesquelles se penche Vila-Matas dans Perdre des théories, on est tenté de les associer à sa personne, à cet homme « essayiste » assis dans une chambre d’hôtel qui nous présente ses réflexions : c’est après tout lui que l’on traque. Toutefois, cette avenue est caduque. Le personnage est incomplet, il est une figure évanescente, la mise en scène d’un écrivain qui questionne la théorie. Pourtant, l’œuvre hybride ne peut être entièrement contenue dans son propos théorique : elle ne saurait faire l’économie du récit. On assiste donc à un dédoublement du propos : la recherche d’une théorie, plutôt que de constituer l’individu comme un être chercheur (Blanchot, 1969, 16) et donc comme un personnage, le pose comme l’être en question que l’on n’arrive pas à définir.

Si le propos, la forme et, de façon extrêmement cohérente, l’entièreté de Perdre des théories amène le lecteur vers une logique paradoxale de l’auteur où la théorie servirait à avancer vers sa propre perte3, il en va de même pour le récit de soi proposé par Vila-Matas et de son désir d’être Personne et tous à la fois.

Bâtissant son récit de soi dans les propos (réels ou inventés) de l’autre, c’est par l’imposture que se déploie le personnage d’Enrique Vila-Matas dans l’œuvre, là où de multiples voix semblent nous attirer vers quelque chose qui ressemblerait à un personnage unifié pour mieux nous tromper. Ce que met en lumière l’éclatement du personnage de l’écrivain, c’est justement cette idée de la recherche d’une origine de l’écriture. Comme le suggère Anne Maziarczyk dans son article « Enrique Vila-Matas et la littérature de l’épuisement » 4, cet éclatement serait-il uniquement la démonstration de la mort de l’auteur telle que théorisée par Roland Barthes il y a désormais plus de soixante ans?

L’imposture de l’imposture

Il me vient alors à l’esprit une idée toute vilamatienne : et s’il s’agissait tout simplement du contraire ? Si c’était par sa disparition, soutenue par une multiplication infinie, qu’enfin l’auteur pouvait revivre ? Et si ce désir de n’être personne était une ruse, l’imposture la plus totale?

Si les citations distordues produisent une allégresse (Vila-Matas, 2010, 36), on pourrait croire que cette allégresse naît dans la relation entre l’auteur qui les place et le lecteur qui les lit. Tel Sterne, dont il emprunte le procédé, « à aucun moment [Vila-Matas] ne cherche à cacher la provenance de tel ou tel passage ; au contraire il s’[efforce] de donner des pistes. » (37) Malgré tout, ces stratégies insufflent le soupçon lors de la lecture : on doit douter de la provenance des discours, aussi marqués d’indices soient-ils. Ce jeu de la méfiance, entre la lectrice et l’auteur, assure la relation entre les deux instances. L’enquête, inhérente à de tels procédés, assure la présence d’un auteur derrière les pages et même derrière les mots d’un autre.

Dans De l’imposture en littérature (Vila-Matas et Echenoz, 2008), Vila-Matas affirme : « Ça peut sembler paradoxal, mais j’ai toujours cherché ma particularité en tant qu’auteur dans l’assimilation d’autres voix. » (19) Derrière la posture de l’imposteur, il y aurait donc la recherche d’une « particularité ». Vila-Matas serait un écrivain mettant en scène sa disparition derrière les autres ou à travers eux, mais cette disparition assurerait à l’inverse sa singularité. Le paradoxe de cette posture s’établit sur une résistance à n’être qu’un, mais aussi à être entièrement disparu. Il y a une tension certaine entre les pôles de la multiplication et de la disparition.

Dans Disparition de soi, David Le Breton souligne que la disparition de ce je éclaté « n’est pas une excentricité ou une pathologie, mais une expression radicale de liberté, celle du refus de collaborer. » (2015, 49-50) Aussi longtemps qu’il se fait rusé, fuyant et imprenable, l’auteur reste vivant dans son mystère, bien installé dans sa cachette secrète où il rêve peut-être de ne jamais être découvert. Mais les indices textuels suggèrent qu’il souhaite certainement qu’on le cherche.  L’auteur n’est pas mort et Vila-Matas le prouve en rejouant perpétuellement cette disparition pour en assurer la présence. Vila-Matas ne pourrait être mort : il est partout et personne n’a retrouvé son cadavre.

Si David Bélanger affirme que « [l]’écrivain, en s’affichant dans sa fiction, montre les attaques répétées par la théorie et par la société à son autorité créatrice » (2016, 54), la figure évanescente de Vila-Matas représenterait peut-être la seule façon de parer les coups. Il est alors intéressant d’appliquer à Vila-Matas lui-même la logique créative des bartlebys qu’il tente de répertorier dans Bartleby et compagnie. Si la véritable création est celle motivée par le refus5, la véritable présence serait alors celle de la disparition. Dans son analyse de l’œuvre Bartleby et compagnie, Patrick Tillard traite justement du projet de Vila-Matas en disant que « [d]e telles explorations permettent d’approcher la règle du dérèglement, la vérité de l’erreur, d’accepter l’inquiétude de ses conclusions comme un état permanent devant la littérature. » (2011, 76) Le paradoxe de la littérature est ici à son paroxysme. L’erreur serait peut-être alors de croire en un auteur mort et la vérité de cette erreur, de voir sa présence immanente au sein d’une œuvre qui ne lui appartiendrait pas. Dans cette logique paradoxale, présence et absence de l’auteur au cœur de son récit ne sont plus antagoniques.

Enrique serait vivant

Il n’y aurait rien de bien surprenant à cette étrange imposture d’une imposture chez Vila-Matas. Qui d’autre pourrait passer sa carrière à nous faire croire à une disparition complète de l’auteur afin d’affirmer le statut d’une présence évanescente, soit, mais bien vivante, de l’Auteur?

Et s’il s’agissait de la seule façon d’affirmer sa vivacité que celle d’accepter que l’auteur est à la fois quelque part et disparu, sous le signe de la rupture et de l’interruption ? Que, finalement, l’essence de sa présence soit celle de la disparition ? Celui qui « entend donc demeurer fidèle à une littérature perçue comme une véritable tentative de l’impossible » (Tillard, 2011, 88) aurait-il des intentions secrètes ?

Cela relèverait de la logique la plus plausible puisque « dans cette même voix, il y avait au moins un écho de ce sens qu’elle niait. » (Vila-Matas, 2010, 13) Nier l’auteur serait la seule façon de le maintenir en vie et, grâce à « quelques vieilles théories qui peuvent nous être encore aujourd’hui utiles » (22) et auxquelles je n’ai pas renoncé, j’aurais enfin découvert l’ultime imposture d’Enrique Vila-Matas.

Il serait tentant d’applaudir et de se réjouir de ce jeu de cache-cache enfin résolu. Pourtant, il faudrait être complètement naïf ou bien n’avoir jamais rien lu de l’auteur catalan pour croire à une si simple élucidation. Enrique Vila-Matas n’est Personne et est tout le monde à la fois, en toute impudence6; et si c’est ici qu’on le retrouve, il aura tôt fait de se déplacer, ou de nier ce rapport à l’Auteur que je lui attribue, de la même façon qu’il diminue la portée de ses propos par une accumulation de citations distordues « sans pour autant en abuser autant qu[’il ne] le clame. » (Vila-Matas, 2010, 35)

Peut-être qu’en fait, son imposture, caractérisée par l’intégration dans sa prose d’une parole plurielle, ne fait que répondre à cette question de Blanchot : « [C]omment écrire de telle sorte que la continuité du mouvement de l’écriture puisse laisser intervenir fondamentalement l’interruption comme sens et la rupture comme forme? » (1969, 9). Peut-être que cette écriture où le récit d’un soi, tellement fragmenté qu’on pourrait le croire disparu, ne sert ni à infirmer ni à confirmer la vivacité de l’auteur au sein de sa fiction, mais plutôt à anéantir cette dernière en brouillant la théorie, en ne cherchant qu’à « perdre des théories, […] les perdre toutes » (Vila-Matas, 2010, 63)

Ce serait donc dire qu’ « [i]l n'est point de réel voyage dont la destination ultime ne soit le point de départ. » (Rivard et Létourneau, 2005-2009).

            Et m’y voici.

 

BIBLIOGRAPHIE

BARTHES, Roland. 2002. « La mort de l’auteur ». Œuvres complètes tome 3. Paris : Seuil, pp. 40-45.

BÉLANGER, David. 2016. « En contre-jour : la représentation évanescente de l’écrivain dans le roman québécois contemporain ». Arborescences, Polyphonies : voix et valeurs du discours littéraire, 6 (Septembre), 54-71. DOI : 10.7202/1037504ar

BELLEAU, André. 1999 [1980]. Le romancier fictif. Essai sur la représentation de l’écrivain dans le roman québécois. Montréal : Éditions Nota Bene. 228 p.

BLANCHOT, Maurice. 1969. L’entretien infini. Paris : Gallimard, 640 p.

LE BRETON, David. 2015. Disparaître de soi : Une tentation contemporaine. Paris : Éditions Métaillé, 204 p.

LEJEUNE, Philippe. 1991. « Nouveau Roman et retour à l’autobiographie”, dans Contat Michel (dir.), L’Auteur et le manuscrit, Paris : PUF, coll. « Perspectives critiques ».

RIVARD, Jean-François (aut. et réal.) et François LÉTOURNEAU. (aut.) 2005-2009. Les invincibles. [Série télévisée]. Montréal : Atlantis Vivafilm.

TILLARD, Patrick. 2011. De Bartleby aux écrivains négatifs. Montréal : Le Quartanier, 469 p.

VILA-MATAS, Enrique. 2009. Bartleby et compagnie. Paris : Christian Bourgeois éditeur, 218 p.

—————  2010. Perdre des théories. Paris : Christian Bourgois, 62 p.

—————  et Jean ECHENOZ. 2008. De l’imposture en littérature. Saint-Nazaire : Meet, 53 p.

MAZIARCZYK, Anne. 2011. « Enrique Vila-Matas et la littérature de l’épuisement ». Post-Scriptum, (13). Récupéré le 18 juin 2017 de http://www.post-scriptum.org/13-05-enrique-vila-matas-et-la-litterature-de-lepuisement.

Pour citer cet article: 

Turcotte, Joëlle. 2017. «Perdre des théories, ou le récit de soi comme disparition», Postures, La disparition de soi : corps, individu et société, n°26, En ligne <http://revuepostures.com/fr/articles/turcotte-26> (Consulté le xx / xx / xxxx).